Ma première moto, une Honda Varadero 125  #moto

L’an dernier, après une longue réflexion et des tonnes de recherches sur la pratique motarde, j’ai fini par passer mon attestation 125. Comment est-ce que ça m’a pris, me direz vous ? L’anecdote est tout bête.

Durant l’été, en vacance suite à mes aventures Hérissonnaises, je me retrouve passionné par la lecture de Millenium (bien longtemps après tout le monde, donc…). Dans le bouquin, le personnage de Lisbeth Salander se ballade parfois en 125 et en lisant ça, j’ai capté que je pouvais aussi rouler en moto sans avoir à passer de permis spécifique. Assez intrigué par cette idée, j’ai commencé une longue investigation.

En route vers l’attestation

Autant la grande vitesse et les sensations fortes ne m’intéressent pas spécialement, autant j’aime pouvoir me déplacer facilement d’un point A à un point B en toute indépendance. Je n’ai pas (plus) de bagnole et l’idée d’investir dans quatre roues ne m’enchante absolument pas : j’aime conduire, mais dans ma situation le concept de voiture personnelle me parait peu utile et trop cher. D’un coup, la moto me semblait une option intéressante.

Passé l’enchantement du début, me voici plongé dans des articles qui traitent de conduite, de mécanique, de sécurité, de traumatologie… D’un coup, l’idée parait bien moins anodine. Il faut que j’achète du matériel de protection avant de pouvoir rouler1. Et puis, l’attestation est-elle suffisante ? J’aimerais partir loin de temps à autre, est-ce qu’une 125 est vraiment indiquée ? Quel modèle acheter en prenant en compte mon mètre quatre-vingt-quatorze ? Que va penser mon entourage à propos de la sécurité ? Et moi, où est-ce que je me place par rapport à ça vu que je ne tiens pas spécialement à me vautrer ? Entre autres questions…

Je passe rapidement sur les moultes articles, pages de forum, vidéos YouTube et annonces Leboncoin que j’ai regardé2. Comme souvent face à une décision importante, j’ai essayé d’engranger le plus d’informations possible. À tel point que j’ai presque laissé tomber. J’ai fini par me mettre un coup de pied au cul pour m’inscrire dans une auto-école Bourguignogne à l’occasion d’un week-end sur place.

La dite attestation est une vaste blague, du moins là où je l’ai passée. Après un moment théorique ridicule j’ai surtout passé du temps au volant d’un anémique scooter 125. Heureusement, j’ai fini par monter un peu sur la moto, en circulation… Pratique pour essayer de magner les vitesses au moins une fois. Néanmoins, je râle mais ça m’allait très bien : je voulais surtout qu’on me donne vite le sésame que je puisse acheter un deux roues pour m’entrainer seul dans mon coin, sans qu’on m’emmerde (un peu présomptueux le type).

Achat de la Varadero

Après le passage de l’attestation, je suis parti plusieurs mois en tournage avec l’intention d’acheter ma première moto en rentrant. Depuis le début de mes recherches, la Honda XL125V Varadero était le modèle qui me semblait le plus indiqué. J’ai longuement hésité, même avec d’autres modèles plus petits par peur d’un trop gros gabarit. Puis j’ai fini par trouver un vendeur pas loin de chez moi, une belle occasion, dans mon budget et bien équipée.

Peu de temps après, me voici au guidon de ma nouvelle Varadero (modèle 2007 à injection). Les premiers tours de roues sont compliqués et ma concentration est mise à rude épreuve. Surtout en rentrant directement de nuit sur le périphérique. Pour autant, je suis fasciné par la maniabilité de l’engin par rapport à sa carrure. Un vélo, confortable et agréable à conduire. Impossible de regretter l’achat. Elle est taillée pour mon gabarit, ne consomme pas grand-chose et même si elle n’a aucune “gueule”, j’apprécie son côté utilitaire-baroudeuse très pragmatique digne d’une Transalp (les deux modèles sont assez proches, certes).

Puis ça fini par rentrer un peu. Je me donne des objectifs. Faire attention aux vitesses. Au regard quand je m’arrête, à la trajectoire. Au dosage du frein avant, d’abord seul. Puis le frein avant et arrière combiné… Etc. Ce qui m’a le plus déridé, c’est mon premier « long » trajet de Paris à Dijon (5h30) une dizaine de jours après l’achat. Ça m’angoissait pas mal, d’autant que je partais chargé. Au bout de quelques heures, le plaisir commençait à remplacer la crainte et tout me semblait beaucoup plus fluide. Comme quoi… il faut rouler ! Du moins jusqu’au moment où mon alternateur a lâché sans prévenir en plein centre-ville. Mais ça, c’est une autre histoire (et entre temps, je l’ai changé).

Pour conclure, je suis content d’être allé au bout de mon idée. Ce n’était pas gagné mais me voici paré à sillonner les routes de France à la vitesse folle de 120km/h maximum (ce qui n’est pas si déconnant) !

EDIT : Depuis, même si je ne suis toujours pas devenu le roi du deux roues, j’ai pu trainer ma Vara sur quelques milliers de bornes. Les articles arriveront… un jour.


  1. Concernant l’équipement, j’avoue ne pas m’être déplacé en magasin. J’ai tout acheté sur internet (mon premier casque ne m’allait pas du tout et j’ai du l’échanger). Veste et gants DXR ainsi qu’un casque Nolan, pour un bon rapport qualité-prix. Il me manque donc les bottes et le fute. ↩︎

  2. Je n’ai pas mis de côté beaucoup de liens vers tout ce que j’ai pu lire. Néanmoins, si je ne devais garder qu’une seule source d’information, ce serait le site Passion Moto Sécurité, une mine d’or extrêmement claire et précise. J’ai été impressionné par la quantité d’articles de qualité au point de presque tous les avoir lus plusieurs fois… ↩︎